vendredi 25 novembre 2016

Pelage de la coque

Les trois frangins Drye se lancent dans le chantier. Il nous faudra 5 jours sur deux week-end pour mener à bien ce travail. Mais bien au delà du superbe boulot fait, c'est le plaisir de se retrouver tous les trois qui me restera. Les efforts en commun, les moments de rigolade le soir dans le camion. Merci les gars.
Le bateau attend maintenant un sablage de la partie pelée et de la quille. Il faudra ensuite patienter environ un an, temps nécessaire à l'évacuation de l'humidité de la coque, avant de remettre les produits de finition. Je vais profiter de cette année pour refaire l'intérieur, démâter le bateau, changer les haubans, refaire le plan de pont, installer une électronique récente. 



On n'est pas trop de deux pour pousser sur la machine.
Masque et casque anti bruit obligatoire

Plus on va sous le bateau plus cela devient difficile
L'aspirateur relié au rabot sera bien efficace pour récupérer les kilos de déchets

Démontage du balcon avant pour refaire l'étanchéité

Hervé au démontage du rail de fargue







L'équipe infernale

Un clown blanc fatigué

Le travail terminé. Dans le sac près de la béquille ce qu'on a retiré pour la moitié de la coque








mardi 8 novembre 2016

L'outil magique

Pour s'attaquer à l'osmose de la coque, il faut un outil spécifique. Un rabot bien particulier qui permet d'enlever le gelcoat et une couche de tissu résine sur des formes courbes.
L'achat de cet outil n'est pas envisageable, trop cher et il est introuvable à la location.
Il ne nous reste qu'une solution, le fabriquer.
C'est mon frangin Stéphane qui trouve les idées et à partir d'un rabot à bois, on fabrique l'outil magique.
Prochaine étape, le rabotage de la coque


Préparation des pièces

Soudure
l'outil presque fini

Essai sur une plaque de polyester, ça marche...




lundi 3 octobre 2016

Les copains d'abord

Le coût de réparation par un chantier est bien trop important pour ma bourse. Mais dès que mes amis et mes frères sont au courant de la situation, tous se proposent pour me donner un grand coup de main pour réparer Brindille. Alain, l'ancien propriétaire, qui m'avait demandé de le tenir au courant de l'état du bateau me renvoie un chèque. Hubert, un ami, me propose du matériel qui m'aidera à remettre le bateau en état.Toutes ces preuves d'amitié m'aident à prendre ma décision, je vais faire renaviguer Brindille.Un très grand merci à vous tous.
Je trouve un chantier qui me permettra de travailler sur le bateau à sec et début septembre Brindille est sorti de l'eau. Il est désormais au chantier de Tanet près de Minihic sur Rance.
Je profite des beaux mois de septembre et octobre pour démonter tout ce qui est à changer, à refaire, à modifier.



Remontée paisible de la Rance vers le chantier de Tanet

le bateau au chantier

compas bien fatigué

Électronique obsolète

Des fils électrique bien fatigués

Moquette, vaigrage, cloison enlevés

La cabine avant vidée




jeudi 15 septembre 2016

L'osmose, qu'est ce que c'est ?


C' est un phénomène physico-chimique dû au vieillissement du polyester.
Elle se produit lorsque le gelcoat (couche de protection dure servant d’enveloppe au polyester de la coque) perd son étanchéité ; dans un premier temps, de minuscules cloques apparaissent sur la carène.
Lorsqu’on perce ces cloques, il se dégage une odeur de vinaigre caractéristique de l'acide acétique.
Pour préciser un peu plus, ce phénomène est causé par la semi-perméabilité du gel-coat.
L’eau traversant cette paroi va se mélanger avec les composants solubles du stratifié, créant un liquide plus concentré à l’intérieur qu’à l’extérieur du gel-coat.
La nature cherchant à rétablir les équilibres, l’eau extérieure tente de réduire cette concentration en passant à l’intérieur, créant un appel aboutissant à une augmentation du volume de liquide à l’intérieur du gel-coat, donc de la pression, qui provoque le cloquage du gel-coat.
Lorsque la bulle éclate, l’équilibre est rétabli, mais le stratifié est en contact direct avec l’eau qui agit comme un solvant et amorce un phénomène d’hydrolyse qui provoque une dégradation lente mais irréversible de la résine et du tissu au contact de l'eau.
Cette dernière, attirée vers les cavités créées dans le stratifié, s'y combine avec les molécules du polyester et se transforme en solvant.
Dans les cas extrêmes, sans sa gaine de résine, même la fibre de verre finit par se désagréger et pourrir.

Lorsqu'un bateau est osmosé, il faut donc décaper le gel-coat et la première couche de résine, laisser sécher environ une année la coque puis faire un traitement époxy qui lui sera parfaitement étanche.

mercredi 27 juillet 2016

Osmose ?

C'est avec du matériel et des cartes donnés ou prêtés par Christophe, merci à toi, que nous partons pour une petite navigation avec Jean-Pierre.
Premier objectif, mettre le bateau en cale sèche à Saint Malo, le caréner et regarder l'osmose.
Le verdict est hélas sans appel, Brindille est très osmosée, le safran est à refaire, les patchs pour boucher les anciens passe coque sont à poncer et à refaire. Le travail est très important et je suis en plein doute quant à l'avenir de mon projet.
Cela ne nous empêche pas de profiter du bateau avec ce temps superbe. Nous poussons jusqu'aux Ebihens ou nous passons une nuit bien paisible au mouillage.
Cette petite navigation permet de voir que dans le petit temps et malgré une carène pas vraiment au top, le bateau marche bien et que les voiles sont très correctes.
Retour au port du Lyvet, je ne sais plus trop quoi penser. Faut-il abandonner le projet de voyage sur ce bateau ou se lancer dans un très gros chantier.
Sur la cale de Saint Malo

Le Karcher nous fait découvrir de très nombreuses cloques d'osmose qui explosent sous la pression de l'eau

Des passe coque rebouchés au tissu et à la résine
 directement sur l'antifouling...

Le safran très fatigué, gorgé d'eau

Les Ebihens
Jean-Pierre en mode régate contre deux Class 40.
 Motivé notre JP et même pas malade...

Pétole sur Brindille



jeudi 21 juillet 2016

Quelques photos de l'intérieur


Les photos sont toujours flatteuses et ne montrent pas les nombreux défauts.
Je commence à imaginer les remises en état, modifications, transformations que je vais faire. Le carnet se remplit de notes, le stylo chauffe...




Le carré côté tribord

et côté bâbord


La table à cartes

La cuisine

La pointe avant et sa superbe moquette rose...










samedi 9 juillet 2016

Première navigation au moteur

Ma Brindille est amarrée au port du Lyvet sur la Rance. Je découvre le bateau plus en profondeur, réfléchis aux modifications à apporter avec une petite angoisse pour l'état de la coque que je n'ai pas pu vérifier avant la vente. Le bateau étant resté des années dans l'eau douce, sera-t-il osmosé ?
Stéphane, mon frère, me rejoint pour une première sortie, au moteur.
Nous remontons la Rance jusqu'à Dinan et Stéphane en profite pour faire quelques photos.
Le petit monocylindre tourne rond, Dinan est magnifique sous le soleil couchant et après un repas en terrasse nous rentrons à la nuit tombante.
Un capitaine heureux
un équipier de choc

Brindille sur la Rance



jeudi 7 juillet 2016

Mon projet de voyage

Le parcours que j'aimerais réaliser pendant ce voyage part de Bretagne vers Gibraltar, en profitant d'escales en Espagne et au Portugal puis après mon entrée en Méditerranée cap sur les Baléares, la Sardaigne, la Sicile, le botte de l'Italie et les Iles Grecques. Pour le retour, j'ai encore bien le temps d'y penser mais si tout se passe bien je me verrais bien aller longer les cotes de l'Adriatique avant de faire un retour en Atlantique.
Ce ne sont que des idées, qui changeront peut-être au fur et à mesure du voyage, des rencontres ou de soucis techniques. En tout cas ce que je souhaite, c'est prendre le temps de profiter des escales, de visiter, m'imprégner des pays, des ambiances, d'aller à la rencontre des habitants. Je ne veux pas être tributaire d'un calendrier mais rester libre de mes envies.
Je compte partir seul mais j'aime trop partager les moments forts, les émotions pour vivre cette aventure en solitaire. Alors les amis, la famille seront les bienvenus pour partager avec moi un moment de ce voyage.
Je tiendrai aussi ce blog le plus souvent possible pour vous raconter mon histoire.
Je ne m'interdis pas de laisser le bateau un moment dans un port pour rentrer en France et vous revoir.
Un voyage avec un minimum de contraintes et j'espère un maximum de plaisir, une recherche de l'harmonie entre Brindille et moi, avec la mer, les escales, les rencontres pour donner du relief à ce voyage.
Pour la date du départ, je me donne environ un an pour préparer le bateau mais comme je ne partirai pas en hiver, cela pourrait être le printemps ou l'été 2018.



mardi 5 juillet 2016

Concrétiser un rêve

C'est d'abord un idée qui passe dans la tête et qui revient régulièrement. un rêve auquel on pense mais que rien ne vient matérialiser.
Le temps passe, l'idée est toujours là, parfois proche, parfois lointaine. Et puis un jour, il y a comme un déclic. Les années ont passé, la jeunesse s'est éloignée doucement, le cap des dizaines nous rapproche inexorablement de la vieillesse. C'est le moment de le faire, d'aller au bout de ses rêves, de ne rien regretter. J'ai décidé de me lancer dans un grand voyage en voilier.
Une fois cette décision prise, c'était comme une évidence, un moment inévitable de ma vie et j'ai ressenti un vrai moment de sérénité.
Il fallait maintenant matérialiser cette décision, trouver mon compagnon de voyage.
Petites annonces, coups de fil, rêves sur des photos, déplacements, déception devant l'état du navire et puis régulièrement ce petit Poker que j'avais visité dans les premiers qui revenait me trotter dans la tête. Pas le coup de foudre mais son côté tranquille, serein qui correspondait bien à mon projet. Et puis Alain, son propriétaire, séduit par mon voyage, me l'a vraiment bradé. Alors, j'ai craqué.
Mon bateau s'appelle désormais Brindille, c'est un Poker de chez Jeanneau, construit en 1974 qui fait 8.25 de long.
 Il y a bien sûr énormément de travaux à effectuer avant de me lancer mais la signature de l'acte de vente a matérialisé le début de mon voyage.